Carême dans la Ville

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Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? icone-quote-end
Évangile selon saint Luc, ch. 9, v. 25
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Frère Nicolas Burle
Couvent de Lille
Écouter la méditation
Connaissez-vous le syndrome de la pâte à crêpes ? Quand on la laisse reposer, les grumeaux remontent à la surface. C’est peut-être pour cela que nous nous agitons autant au lieu de prier : pour ne pas avoir à affronter les grumeaux de notre vie.

« Mais c’est compliqué de prier ! » Alors rendons les choses simples : prenons un rendez-vous quotidien avec le Seigneur dans notre agenda, trouvons un beau lieu, promettons-lui une durée raisonnable et parlons-lui de notre vie, comme un ami parle à un ami.
« Je n’ai pas le temps. » Nous savons prendre du temps pour une personne que nous aimons. Dieu n’est-Il pas le maître du temps ? En lui donnant 15 minutes, 1 % de ma journée, ne va-t-il pas me rendre au centuple, comme promis, pour tout faire ?
« Je préfère agir ! Je ne suis pas contemplatif. » La prière ne dispense pas d’agir : elle me permettra de durer sans durcir. C’est donc l’acte le plus important de ma vie, car elle transforme mon cœur et l’élargit.
« Mais je n’arrive pas à faire le vide en moi. » Tant mieux ! Il ne s’agit pas de vide, mais de plein : se remplir d’amour pour en déborder tout le jour. Si nous avons des distractions, confions-les au Seigneur pour qu’il les remette à leur juste place. L’enjeu n’est pas de méditer seul avec soi-même, mais d’oser parler au Seigneur. Et, en lisant la Bible, de l’écouter.
« Mais je m’ennuie ! » Tant mieux ! Se rendre compte que le monde tourne sans moi est une bonne nouvelle. Au lieu de courir vers nulle part, comme un hamster dans sa roue, j’apprends à marcher vers le Ciel.

Alors le silence et la contemplation prendront tout leur sens : nous apprendre à aimer.

CARÊME DANS MA VIE 😇
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême

Ma vie est dévorée par les écrans. Pour garder un certain ton contemplatif, il me faut en permanence reconquérir l’espace que l’informatique occupe. Du coup, pendant le Carême, je m’octroie des heures sans connexion : je ressors un vieux réveil et je mets mon smartphone au coin le plus éloigné pour le charger ; je me fixe les périodes où je ne répondrai pas aux messages ; je limite le temps que je passerai sur les réseaux – ne serait-ce que pour répondre aux commentaires du Carême dans la Ville !

Frère Pavel Syssoev

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